ACCJE | Mondaq
Rapport 2025 sur les conseillers et conseillères juridiques d’entreprise au Canada
Perspectives sans pareilles sur la profession de juriste d’entreprise au Canada, par l’ACCJE | Mondaq
Commandité par
Réfléchissez avant d'imprimer
À propos de Mondaq
Mondaq est un meneur parmi les fournisseurs mondiaux
en matière de solutions de marketing de contenu,
d’analyse et de données basées sur l’IA pour les cabinets
de services professionnels. Elle aide plus de 20 millions de
lecteurs dans le monde à trouver des réponses aux
questions en matière de droit, de fiscalité et de
conformité. Mondaq compte plus de 2 millions de lecteurs
au Canada, y compris la majorité des juristes d’entreprise
canadiens et les cadres de milliers d’organisations
canadiennes.
À propos de l’ACCJE
L’ACCJE est le chef de file et le porte-parole des juristes
d’entreprise du Canada. Fondée en 1988 en tant que forum
de l’Association du Barreau canadien, l’ACCJE représente
plus de 5000 conseillers et conseillères juridiques
d’entreprise de toutes les provinces et de tous les
territoires, ainsi que de tous les secteurs et de toutes les
industries, ce qui en fait l’association professionnelle la
plus inclusive et la plus représentative des juristes
d’entreprise au Canada. Ses membres sont des avocats et
des avocates travaillant pour des sociétés publiques et des
entreprises privées, des organisations à but non lucratif,
des associations, des gouvernements et des organismes de
réglementation, des sociétés d’État, des municipalités, des
hôpitaux, des établissements d’enseignement
postsecondaire et des conseils scolaires.
INTRODUCTION
Alexandra Chyczij
Directrice générale
CCCA
Tim Harty
Chef de la direction
Mondaq
L’Association canadienne des conseillers et conseillères
juridiques d’entreprise (ACCJE) et Mondaq sont ravies de
présenter les résultats de leur quatrième sondage annuel
auprès des juristes d’entreprise au Canada. Basé sur plus
de 600 réponses provenant de tout le pays et de tous les
échelons d’emploi, ce rapport fournit aux juristes
d’entreprise canadiens et à la profession juridique un
aperçu inégalé des questions et des problèmes clés qui
ont aujourd’hui un impact sur les juristes individuels et les
services juridiques. Conçu en partenariat avec un conseil
consultatif composé d’éminents juristes d’entreprise, ce
rapport fournit une analyse actualisée des questions
brûlantes actuelles et des perspectives auxquelles la
profession peut s’attendre pour 2025.
Nous tenons à remercier la collectivité des juristes
d’entreprise canadiens pour l’appui fantastique qu’elle
offre à notre sondage, qui s’est imposé comme le rapport
annuel de référence sur la profession de juriste
d’entreprise, ainsi que les membres de notre conseil
consultatif pour leurs conseils avisés. Merci également au
commanditaire de notre rapport, Lawyers Financial, qui
nous a permis d’approfondir encore les conclusions et
l’analyse de l’enquête.
MÉTHODOLOGIE
Conseil consultatif
PROFIL DES PARTICIPANTS
En septembre 2024, l’ACCJE et Mondaq ont lancé
conjointement le quatrième sondage annuel des
conseillers et conseillères juridiques d’entreprise du
Canada dans le but de fournir des informations inédites
sur la profession de juriste d’entreprise au Canada. Le
sondage se démarque en étant l’enquête la plus
complète et la plus représentative au pays sur l’état des
services juridiques d’entreprise.
De septembre à novembre 2024, 607 personnes ont
répondu au sondage en ligne. Le sondage comprenait 34
questions couvrant les activités de l’organisation et du
service juridique, les budgets et les investissements,
l’externalisation, la technologie, l’innovation, ainsi que les
priorités, les défis et d’autres questions axées sur les
personnes. Le questionnaire principal était suivi d’une
section d’identification volontaire formée de huit
questions, auxquelles les deux tiers des participants ont
répondu.
Afin d’assurer une surveillance et une autorité rigoureuses, le
sondage a été conçu en partenariat avec notre conseil
consultatif en matière de sondages, qui comprend
d’éminents conseillers juridiques d’entreprise canadiens.
Le sondage nous a permis d’obtenir un aperçu
représentatif des répondants et répondantes, y
compris des caractéristiques principales de leurs
postes et des affiliations de leurs organisations :
- Représentation de l’ensemble du Canada :
Colombie-Britannique (18 %) ; Alberta (19 %) ;
Saskatchewan (7 %) ; Manitoba (5 %) ; Ontario
(37 %) ; Québec (6 %) ; Nouveau-Brunswick (3 %) - Représentation de différents échelons
d’emploi dans les services juridiques, avec des
réponses provenant de directeurs juridiques
et d’avocats généraux (27 %), de vice-
présidents exécutifs/vice-présidents de
services juridiques (3 %) d’avocats généraux
adjoints (7 %), d’avocats principaux (19 %), de
conseillers (29 %) et de directeurs des services
juridiques/gestionnaires juridiques (11 %). - Un excellent taux de réponse dans les
différents secteurs : 26 % de sociétés
publiques, 30 % d’entreprises privées, - 33 % d’organisations gouvernementales et
- 7 % d’organisations à but non lucratif.
- Répartition bien équilibrée en fonction de la
taille de l’organisation : 34,5 % des réponses
provenant d’organisations comptant jusqu’à
500 employés, 34,5 % d’organisations de 501 à
5000 employés et 31 % d’organisations
réunissant plus de 5001 employés.
Pour plus de détails sur les caractéristiques des
répondants, consultez les tableaux des profils des
participants à droite.
Emplacement
Type d’organisation
Taille de l’organisation en nombre
d’employés
Titre
Organisation à but non
lucratif ou organisme caritatif
Ranj Sangra
Président de l'ACCJE et
avocat général adjoint
Vice-président au
développement commercial
et avocat général
Ballard Power Systems
Heidi Schedler
Conseillère juridique
Steve Smyth
Trotter & Morton
Dev Jagdev
Conseiller juridique
principal
Rogers
Communications
Ministère de la Justice
de la Nouvelle-Écosse
RÉSUMÉ
Dans un contexte de bouleversements géopolitiques et
d’incertitude économique à l’étranger et plus près de chez
nous, le sondage sur les conseillers et conseillères juridiques
d’entreprise de l’ACCJE et de Mondaq cherche à faire la
lumière sur l’état des services juridiques d’entreprise et de la
profession au Canada.
Le questionnaire détaillé et la large participation au
sondage permettent d’obtenir un aperçu inégalé des
budgets, des investissements, de la dotation en personnel,
des activités, de l’internalisation et de l’externalisation des
services juridiques ; ils révèlent les plus grands défis et les
priorités pour les différents échelons d’emploi et donnent un
aperçu de ce qui fera un bon juriste d’entreprise en 2025.
Les modèles de travail hybrides se renforcent en
réponse aux problèmes d’engagement des employés.
Comme l’année dernière, 82 % des services juridiques
travaillent sur une base hybride, mais la tendance à
l’augmentation rapide d’un minimum de trois jours de
bureau obligatoires a augmenté pour atteindre 48 %
des organisations. Celles qui n’imposent aucun jour de
travail ont diminué de 5 % pour atteindre moins d’une
organisation sur cinq. Deux tiers des organisations
considèrent l’engagement des employés comme
l’aspect le plus difficile, une légère augmentation par
rapport à l’an passé.
La croissance de la demande de services juridiques
en entreprise se poursuit, les sociétés se tournant de
plus en plus vers les juristes d’entreprise pour leur
stratégie et leurs conseils. On prévoit une
augmentation de l’activité dans une vaste gamme de
domaines d’activité, dans le prolongement des
augmentations largement similaires des années
précédentes : confidentialité des données (+50 %),
risque et conformité (+53 %), gestion des contrats
(+50 %) et stratégie commerciale et conseils (+40 %,
en hausse d’un quart par rapport à 2024).
La technologie et l’internalisation sont prioritaires pour
répondre à la demande accrue de services juridiques.
La technologie juridique est la priorité d’investissement qui
augmente le plus rapidement, suivie par l’investissement
dans le personnel des services juridiques. Les niveaux plus
élevés d’investissement dans la technologie et dans les
ressources humaines seront quelque peu compensés par
une croissance moindre des dépenses en conseils externes
et en fournisseurs de solutions juridiques alternatives en
2025.
Cinq critères bien définis pour le recours aux services
juridiques externes. Les cinq grands critères, qui sont les
mêmes que l’année dernière et sont tous considérés comme
importants ou très importants par plus de 90 % des
personnes interrogées, se composent de l’expertise juridique,
des conseils pratiques, du service au client, de la
compréhension des activités du client et du rapport
qualité-prix.
Les juristes d’entreprise continuent d’assumer des
responsabilités importantes au-delà de leur rôle juridique.
La conformité est de loin la plus fréquente (47 %), ce qui
suggère qu’elle est désormais largement considérée comme
faisant partie intégrante de la fonction juridique. Les
responsabilités en matière d’éthique et de secrétariat
d’entreprise viennent ensuite, chacune étant signalée par
environ un quart des personnes interrogées.
Les niveaux de stress et d’anxiété liés au travail restent
très élevés. Près de la moitié de la profession (47 %) a de
nouveau signalé une augmentation du stress et de l’anxiété
liés au travail par rapport à l’année précédente. La proportion
de répondants qui signalent une diminution a diminué d’un
cinquième et n’est plus que de 1 sur 12, ce qui indique un
besoin potentiellement aigu de revoir les schémas de travail
et d’introduire des programmes de bien-être pour les
employés.
Un manque d’intérêt pour l’égalité, la diversité et
l’inclusion dans les services juridiques. Comme en 2024,
39 % des services juridiques canadiens ne considèrent pas
l’EDI comme une priorité au sein de leur organisation. Ce
manque de priorité a été fortement signalé aux échelons
supérieurs, par 44 % des directeurs juridiques et avocats
généraux, et peut donner lieu à des préoccupations
concernant la composition des équipes juridiques, ainsi que
relativement à l’expérience de travail et aux perspectives de
carrière pour les employés de différentes origines.
Les principales priorités et les plus grands défis des
services juridiques d’entreprise. Le volume de travail et la
gestion de la charge de travail restent le plus grand défi pour
les juristes d’entreprise, et ce, à tous les échelons. L’IA est un
défi majeur en ce qui a trait à la mise en œuvre de l’IA
générative et à la rapidité des changements autour de la
réglementation de l’IA. Du point de vue des principales
priorités, il existe une répartition beaucoup plus large des
priorités au sein de la profession de juriste d’entreprise, bien
que deux sujets arrivent en tête : la gestion des risques et
l’amélioration des processus et de l’efficacité.
Qu’est-ce qui fait un bon juriste d’entreprise en 2025 ?
Les trois compétences les plus importantes aujourd’hui pour
un juriste d’entreprise efficace sont la communication, suivie
de la compréhension des affaires et de la
flexibilité/adaptabilité, bien qu’il y ait des différences entre les
échelons d’emploi en ce qui concerne la compétence la plus
importante. Ces caractéristiques éminemment transférables
peuvent expliquer en partie la légère augmentation du
nombre de personnes qui quittent le secteur juridique pour
occuper des fonctions plus larges, le plus souvent au sein des
ressources humaines ou de la conformité.
BUDGETS ET PRIORITÉS D’INVESTISSEMENT
L’investissement dans la technologie juridique est
désormais considéré comme une priorité par 53 %
des organisations.
Les dépenses pour les avocats externes semblent
être de plus en plus contestées en 2025.
Il n’y a guère de signes de diminution attendue dans
quelque domaine d’activité que ce soit pour les ressources
juridiques d’entreprise, car les organisations continuent de
se tourner vers leurs services juridiques pour gérer le
risque réglementaire et la conformité, et pour agir de plus
en plus comme des partenaires commerciaux afin de les
aider à stimuler la croissance. Ce niveau de demande
pourrait être l’un des principaux moteurs de la croissance
attendue des investissements dans la technologie et le
personnel des services juridiques en entreprise.
En effet, la technologie est la grande gagnante du budget
pour l’année à venir, alors que la croissance des
investissements dans la dotation en personnel commence
à se tasser. Dans l’ensemble, 46 % des organisations
prévoient d’investir davantage dans les technologies
juridiques en 2025, soit une légère augmentation par
rapport aux 45 % de l’année dernière. Les attentes de
croissance sont les plus élevées dans les entreprises
privées, dont 55 % augmenteront leur budget
technologique. L’investissement dans la technologie
juridique est désormais considéré comme une priorité par
53 % des organisations, soit une augmentation
remarquable de 10 points de pourcentage par rapport à
l’année dernière.
Environ la moitié des organisations (48 %) s’attendent à
ce que le budget de leur service juridique d’entreprise
reste le même en 2025, tandis que plus d’un tiers (35 %)
s’attendent à ce que leur budget augmente. Le nombre
d’organisations prévoyant une augmentation de leur
budget a diminué (de 40 % en 2023, à 38 % en 2024, à
35 % cette année). 16 % des organisations prévoient une
baisse de leur budget en 2025, comme l’année dernière.
Taille attendue du budget du service juridique d’entreprise au cours de
l’année à venir :
L’appétit pour un investissement accru dans le personnel a
légèrement diminué cette année : 38 % des organisations
prévoient actuellement d’investir davantage dans le
personnel, contre 45 % l’année dernière. Le nombre
d’organisations qui prévoient de réduire leurs dépenses en
personnel a également presque doublé, passant à 9 %. Les
sociétés publiques connaîtront la croissance la plus faible
(28 % d’augmentation des dépenses contre 15 % de
réduction) et les entreprises privées, la plus forte
(43 % d’augmentation contre 6 % de réduction).
Néanmoins, il y aura toujours une croissance importante
des effectifs des services juridiques en 2025 — une
tendance générale qui se maintient maintenant depuis
quatre ans, avec plus d’un quart des organisations
(26 %) qui s’attendent à ce que la taille de leurs services
augmente au cours de l’année à venir. Ces chiffres
dépassent largement la proportion de ceux qui prévoient
de réduire la taille de leur équipe juridique, qui s’élève
globalement à 6 %. Mais ce chiffre a doublé l’année
dernière, passant de 3 % à 6 % ; il s’agit donc d’un
domaine à surveiller.
C’est dans les entreprises privées que le contraste entre les
prévisions de croissance et de réduction des effectifs est le
plus marqué. Ici, six fois plus de répondants
(30 %) prévoient une croissance contre 5 % qui s’attendent
à une réduction des effectifs. Les sociétés publiques sont
les plus prudentes : 23 % seulement prévoient une
croissance contre 8 % qui prévoient une réduction de la
taille de leur équipe juridique en 2025. Dans le secteur
gouvernemental, 26 % des répondants prévoient une
augmentation contre 7 %, une réduction de la taille de
l’équipe.
Les sociétés publiques sont celles dont le budget augmente
le moins. Seules 30 % d’entre elles prévoient une
augmentation de leur budget. Ce chiffre est un tiers plus
élevé (41 %) dans les entreprises privées. Cette tendance se
reflète dans les chiffres concernant les sociétés qui
prévoient une réduction de leur budget — seulement
13 % des entreprises privées contre 28 % des sociétés
publiques ; 33 % des organisations gouvernementales
prévoient une augmentation en 2025, contre 13 % qui
s’attendent à une réduction de leur budget.
En ce qui concerne les responsabilités et les exigences des
équipes juridiques d’entreprise, on prévoit une
augmentation de l’activité dans un large éventail de
domaines d’activité, dans le prolongement des
augmentations similaires des années précédentes. Ainsi,
50 % des personnes interrogées s’attendent à une
augmentation de l’activité dans le domaine de la
confidentialité des données. Ce chiffre est inférieur à celui
de l’année précédente (57 %), mais la demande reste forte.
On observe une augmentation correspondante de la
demande dans tous ces domaines :
Risque et conformité : 53 % (contre 46 %)
Gestion de contrats : 50 % (contre 43 %)
Stratégie et conseils commerciaux : 40 % (contre 33 %)
Les dépenses en matière de conseils externes semblent
être de plus en plus contestées en 2025. Alors que 34 % des
organisations ont l’intention d’augmenter leurs dépenses
en externalisation, 22 % d’entre elles s’attendent à une
réduction de leurs dépenses, ce qui représente une forte
augmentation par rapport aux 17 % de l’année dernière. La
pression à la baisse sur les dépenses en conseils externes
est principalement exercée par les sociétés publiques,
32 % de celles-ci prévoyant de dépenser moins en conseils
externes, contre 28 % qui prévoient de dépenser plus. En
revanche, les entreprises privées sont susceptibles
d’investir davantage dans les services d’avocats externes,
41 % d’entre elles prévoyant d’augmenter leurs dépenses
en la matière, bien que 21 % prévoient de réduire leurs
dépenses en 2025 (contre seulement 9 % l’année dernière) ;
34 % des organisations gouvernementales prévoient
d’augmenter leurs dépenses en conseils externes et
16 % de les réduire, ce qui est globalement similaire à
l’année dernière.
Les dépenses consacrées aux fournisseurs de services
juridiques alternatifs (FSJA) sont en hausse, 15 % des
répondants prévoyant d’augmenter leurs dépenses, soit
deux fois moins qu’il y a quatre ans. Ce sont les entreprises
privées (17 %) et les sociétés publiques (16 %) qui sont les
plus nombreuses à prévoir une telle augmentation.
Toutefois, 12 % des organisations prévoient de dépenser
moins pour les FSJA.
Ainsi, alors que la demande pour des services juridiques en
entreprise continue d’augmenter, les organisations visent
à répondre à cette demande par des investissements
supplémentaires et la priorité accordée à la technologie et
au personnel, quelque peu compensés par une croissance
plus faible des dépenses en matière d’externalisation.
Quand on observe les critères d’achat considérés
comme « très importants », on constate des gains
importants de 12 % pour l’expertise juridique et les
conseils pratiques.
Avocats externes
Comme on l’a vu dans le rapport de 2024, il y a toujours un
écart étroit entre les organisations qui s’attendent à
externaliser plus de travail aux avocats externes et celles
qui s’attendent à externaliser moins de travail, bien qu’il y
ait une augmentation des organisations qui s’attendent à
externaliser plus de travail : 27 % des services juridiques
s’attendent à confier davantage de travail à des conseillers
juridiques externes au cours des 12 prochains mois (contre
22 % en 2024 et 30 % en 2023) et 20 % s’attendent à confier
moins de travail (le même qu'en 2024 et contre 22 % en
2023).
Comme l’année dernière, c’est dans les sociétés publiques
que cette tendance est la plus prononcée, avec seulement
21 % des sociétés qui prévoient de confier plus de travail à
des conseillers juridiques externes et 22 % qui prévoient
d’en confier moins. Les entreprises privées prévoient de
confier plus de travail à des avocats externes (33 %) plutôt
que moins (24 %), tout comme les organisations
gouvernementales.
Les cinq facteurs suivants sont considérés comme importants ou très
importants :
99 %
Expertise
juridique
97 %
Conseils
pratiques
95 %
Service à la
clientèle
94 %
Compréhension de
nos activités
91 %
Rapport
qualité-prix
EXTERNALISATION
Recherche de
conseils d’experts
dans un nouveau
domaine
72 %
Litiges
65 %
Transactions et activités
pour lesquelles les
services juridiques
souhaitent obtenir
l’assurance et l’avis d’un
conseiller externe
63 %
Les types de travaux les plus susceptibles d’être
externalisés sont très similaires à ceux des années
précédentes. Ils sont centrés sur les domaines où les
capacités à l’interne sont insuffisantes : 72 % des services
juridiques sont susceptibles de rechercher des conseils
d’experts dans des domaines qui sont nouveaux pour eux,
65 % recherchent une assistance en cas de litige, 63 % des
organisations se tourneront vers l’extérieur pour obtenir
l’assurance juridique, l’avis ou la couverture d’un conseiller
externe. Plus de la moitié des organisations (55 %) ont
recours à l’externalisation lorsque les capacités internes
sont insuffisantes.
Les sociétés publiques tendent à externaliser davantage
de travaux transactionnels, tandis que les entreprises
privées le font davantage en cas de litiges. Les
gouvernements ont tendance à rechercher un soutien
pour les travaux à court terme.
Domaines de travail les plus souvent externalisés :
En outre, l’écart se creuse entre les cinq grands critères
d’achat et les trois suivants. L’importance de la marque et
de la réputation se maintient. En revanche, les relations
existantes avec les cadres supérieurs perdent de leur
importance, de même que l’investissement des conseillers
juridiques externes dans la technologie et l’innovation. La
moindre importance accordée aux relations existantes et
la perception de la marque et de la réputation du cabinet
d’avocats devraient inciter les cabinets en place et les
avocats à s’assurer que les facteurs de valeur les plus
importants du côté des acheteurs sont également pris en
compte. Dans les différentes organisations,
28 % considèrent désormais les initiatives en matière de
diversité et d’inclusion comme un critère de sélection
important ou très important, contre 26 % en 2024.
Les conseillers juridiques d’entreprise sont nettement plus
nombreux à considérer les éléments suivants comme importants
ou très importants :
On observe toutefois des changements intéressants dans
les priorités des acheteurs. Au cours des quatre dernières
années de cette enquête, les facteurs dont l’importance a
le plus fortement et le plus régulièrement augmenté sont
la « compréhension de l’entreprise » et le « rapport
qualité-prix ».
En ce qui concerne les critères d’achat considérés comme
« très importants », l’expertise juridique et les conseils
pratiques enregistrent des gains importants de
12 %, chacun étant cité par 12 % de répondants
supplémentaires par rapport à l’année dernière. Le service
à la clientèle a également fait un bond en troisième
position, étant considéré comme très important par deux
tiers des personnes interrogées, légèrement devant la
compréhension de l’activité du client.
Lors du choix d’un avocat externe, les « cinq grands »
critères sont cohérents avec les enquêtes précédentes :
l’expertise juridique (99 % la jugent importante ou très
importante), les conseils pratiques (97 %), le service à la
clientèle (95 %), la compréhension des affaires du client
(94 %) et le rapport qualité-prix (91 %). Les cinq critères ont
tous gagné en importance pour les acheteurs par rapport
à l’année dernière.
15 %
FSJA
8 %
Investigation
informatique
Pourcentage de services juridiques utilisant :
11 %
Services de traduction
Après deux années de déclin, le nombre d’organisations
ayant recours à des fournisseurs de services juridiques
alternatifs augmente.
EXTERNALISATION (SUITE)
Quelle est l’importance des facteurs suivants au moment de choisir un conseiller ou une conseillère juridique externe ?
L’externalisation additionnelle
Après deux années de déclin, le nombre d’organisations
ayant recours à des fournisseurs de services juridiques
alternatifs (FSJA) augmente : 15 % des services juridiques
externalisent le travail à des FSJA (contre 13 % en 2024).
L’augmentation de l’utilisation des fournisseurs de services
juridiques alternatifs est tirée par les sociétés publiques et se
reflète dans l’augmentation du nombre de celles qui
prévoient de dépenser plus pour les FSJA au cours de l’année
à venir. C’est dans les sociétés publiques que l’utilisation des
FSJA est la plus élevée (17 % l’année précédente) et dans les
organisations gouvernementales qu’elle est la plus faible
(8 %). Un cinquième des entreprises privées utilisent des
FSJA, ce qui est également en hausse par rapport à l’année
précédente. Cela dit, le panorama d’ensemble de l’utilisation
des FSJA est plus mitigé : 12 % des personnes interrogées
prévoient désormais de réduire leurs dépenses auprès des
FSJA, contre 10 % l’année dernière.
Les chiffres relatifs à la délocalisation à l’étranger et à la
délocalisation dans le pays du travail externalisé sont très
similaires à ceux de l’année dernière. Environ un tiers
(31 %) envoie du travail à l’étranger, tandis que 95 %
délocalisent leur travail au pays. Les sociétés publiques sont
les plus susceptibles d’envoyer du travail à l’étranger
(53 %). Les organisations gouvernementales sont les moins
susceptibles de le faire (9 %).
En cas d’externalisation :
Externalisation au
Canada
Externalisation hors
du Canada
95 %
30 %
INNOVATION ET TECHNOLOGIE
L’IA est le plus grand domaine d’innovation dans
les services juridiques.
L’innovation
Plus de la moitié des répondants (54 %) considèrent
l’innovation comme une priorité dans la gestion des
risques juridiques et réglementaires. Ce chiffre est le
même qu’en 2024, ce qui indique un engagement fort
pour l’innovation, qui se maintiendra l’année prochaine.
Le portrait est globalement le même pour tous les types
d’organisations, avec une attention légèrement plus
marquée pour les sociétés publiques et les entreprises
privées.
En ce qui concerne l’orientation des dépenses, le tableau
est globalement similaire à celui de l’année dernière. La
gestion des documents (37 %) et la gestion de la
confidentialité et de la sécurité des données (36 %) sont à
nouveau mises de l’avant comme les deux principales
priorités en matière de dépenses technologiques, suivies
par la gestion du cycle de vie des contrats (24 %), la
gestion des flux de travail (23 %) et l’automatisation des
contrats (22 %). Le nombre de services juridiques
prévoyant d’investir davantage dans l’automatisation des
contrats et la gestion du cycle de vie des contrats a
sensiblement augmenté d’une année sur l’autre.
Sans surprise, compte tenu des récents développements
en matière d’intelligence artificielle générative (IA), l’IA est
le plus grand domaine d’innovation dans l’ensemble des
services juridiques, suivi par la gestion des contrats et des
documents. De nombreuses personnes interrogées font
référence à l’utilisation de la technologie pour améliorer
l’efficacité et automatiser les fonctions et les processus de
routine.
Néanmoins, les principaux domaines d’innovation sont
encore plus nuancés entre les organisations
gouvernementales et les sociétés. Pour les sociétés privées
et publiques, l’IA devance nettement la gestion des
contrats en tant que principale priorité en matière
d’innovation. En revanche, pour les organisations
gouvernementales, l’IA arrive en deuxième position,
derrière la gestion des documents.
Gestion des documents
37 %
Gestion de la confidentialité et de la sécurité
des données
36 %
Gestion du cycle de vie des contrats
24 %
Gestion des flux de travail
23 %
Automatisation des contrats
22 %
Les obstacles à l’investissement et à l’adoption des
technologies restent globalement les mêmes, mais les
préoccupations relatives à la confidentialité des données
sont en nette augmentation pour la deuxième année
consécutive. En 2023, seule une personne interrogée sur
quatre considérait la confidentialité des données comme
une préoccupation. Mais ce chiffre a encore augmenté de
moitié au cours des deux dernières années : 38 % des
organisations placent désormais la confidentialité des
données au troisième rang de leurs défis technologiques,
au même titre que le risque de mise en œuvre.
Les coûts restent de loin le plus grand défi, cité par plus de
trois quarts des personnes interrogées (78 %), soit un point
de pourcentage de plus que l’année dernière. Plus loin, en
deuxième position, selon 46 % des personnes interrogées,
l’obstacle le plus important est le manque d’intégration
avec les technologies existantes du service juridique.
Ces chiffres suggèrent que les fournisseurs de technologie
feraient bien de se concentrer sur des solutions qui
soutiennent l’intégration de manière plus rentable et qui
atténuent les préoccupations croissantes concernant la
confidentialité des données.
La technologie
Le nombre de services juridiques qui considèrent
l’investissement dans la technologie comme une priorité
est en forte augmentation : 53 % (contre 43 % dans
l’enquête de 2024) des organisations donnent la priorité à
l’investissement dans la technologie du service juridique.
Les entreprises privées sont les premières à faire de la
technologie une priorité, avec 55 % des répondants qui
prévoient une croissance de l’investissement, suivies par
les sociétés publiques, à 48 %.
Conformément à la priorité accordée aux investissements
technologiques, 46 % des organisations prévoient
d’investir davantage dans la technologie du service
juridique en 2025, ce qui signifie que la technologie est
désormais le plus grand domaine de croissance des
dépenses. Elle dépasse même les investissements dans la
dotation en personnel, avec lesquels elle était en parité
dans l’enquête de l’année dernière (tous deux à 45 %).
Cette évolution s’inscrit dans une tendance de croissance
progressive des dépenses en technologie juridique au
cours des quatre dernières années.
46 % des organisations prévoient d’investir davantage
dans la technologie du service juridique en 2025.
Le plus grand domaine d’innovation dans le service juridique est :
Nombre d’organisations prévoyant d’investir davantage dans
ces technologies :
PRIORITÉS ET DÉFIS
Le volume de travail et la gestion de la charge de travail
restent le plus grand défi auquel sont confrontées les
équipes juridiques à tous les échelons.
En 2025, la profession de juriste d’entreprise devra faire
face à deux défis majeurs. D’abord, il est manifeste que les
développements de l’IA et leur impact sur les services
juridiques et les sociétés, tant du point de vue de la mise
en œuvre que de la réglementation, sont importants.
Ensuite, le volume de travail et la gestion des charges de
travail continuent de représenter un énorme défi pour la
profession.
Du point de vue des principales priorités à tous les
échelons, il existe une répartition beaucoup plus large des
priorités au sein de la profession de juriste d’entreprise au
Canada, bien que deux sujets arrivent en tête : la gestion
des risques et l’amélioration des processus et de
l’efficacité.
D’un point de vue organisationnel, tous les conseils
d’administration continuent d’être confrontés à l’évolution
de la réglementation et à la conformité comme principal
défi, même si c’est avec moins de fermeté qu’au cours des
années précédentes. L’IA continue d’occuper une place de
plus en plus importante, les litiges constituant les trois
principaux domaines d’intervention. Mais le tableau est
plus nuancé si l’on compare les entreprises privées et les
sociétés publiques. Les conseils d’administration des
sociétés publiques considèrent la cybersécurité comme un
défi majeur, au même titre que la protection de la vie
privée. En revanche, l’IA est très peu évoquée. Cela peut
signifier qu’il y a un décalage sur cette question entre les
directeurs juridiques et avocats généraux et le conseil
d’administration des sociétés publiques. Dans le secteur
privé, le conseil d’administration mentionne plus souvent
les défis de l’IA, tandis que le risque réglementaire et la
conformité restent la principale préoccupation.
Si l’IA a capté l’attention des équipes juridiques, les défis
liés à la charge de travail — et l’impact concomitant sur le
bien-être et la rétention des employés — pourraient bien
être le sujet que personne ne veut aborder.
Les défis
Le volume de travail et la gestion de la charge de travail
restent le plus grand défi auquel font face les équipes
juridiques à tous les échelons, tout comme l’année
dernière. Il ne fait aucun doute que l’IA s’impose
également comme une problématique majeure pour les
services juridiques. Il y a deux aspects à cela : l’impact des
progrès de l’IA générative et la rapidité des
développements en matière de réglementation de l’IA. Le
rythme des changements dans le domaine peut lui-même
être un facteur. L’IA n’est apparue comme un défi qu’en
2024. Elle est aujourd’hui le deuxième défi le plus
mentionné, toutes fonctions confondues, reléguant le
risque réglementaire et la conformité à la troisième place.
Néanmoins, l’importance accordée à l’IA varie
considérablement d’un échelon hiérarchique à l’autre au
sein des services juridiques.
Les directeurs juridiques et les avocats généraux.
Les directeurs juridiques et les avocats généraux
expriment principalement des préoccupations
concernant la gestion des risques face aux « demandes
d’utilisation croissante de la technologie et de l’IA » et
concernant « l’utilisation accrue de l’IA sans contrôles
appropriés » sur les données et la vie privée.
Les conseillers juridiques et les avocats principaux.
Les défis liés à l’IA sont également importants pour les
conseillers juridiques et les avocats principaux.
Cependant, ils se situent nettement derrière les
préoccupations liées à la charge et au volume de travail
et les questions relatives à la protection de la vie privée.
Les directeurs et gestionnaires des affaires
juridiques. Pour les directeurs et gestionnaires des
affaires juridiques, il est tout à fait clair que les plus
grands défis sont centrés sur la réglementation et la
conformité. Cela est dû à l’augmentation et à
l’évolution des exigences et à la nécessité de gérer la
conformité dans ce paysage en constante évolution.
Les préoccupations liées à la charge de travail et aux
litiges sont également très présentes à ce niveau.
Le plus grand défi juridique auquel je m’attends en 2025 est
(directeurs juridiques et avocats généraux) :
Le plus grand défi juridique auquel je m’attends en 2025 est
(avocats principaux et conseillers juridiques) :
Les conseils d’administration des sociétés publiques
considèrent la cybersécurité comme un défi majeur, au
même titre que la protection de la vie privée.
PRIORITÉS ET DÉFIS (SUITE)
Les priorités
Si l’on examine les principales priorités pour l’ensemble des
fonctions, on constate qu’elles sont très variées au sein de la
profession de conseiller juridique d’entreprise au Canada,
même si deux sujets arrivent en tête, à savoir la gestion des
risques (dans un certain nombre de domaines, y compris le
risque lié aux tiers et le risque lié à la réputation) et
l’amélioration des processus et de l’efficacité. Ce dernier
élément peut raisonnablement être interprété comme une
réponse aux problèmes de charge de travail auxquels sont
confrontés les services juridiques.
Les directeurs juridiques et avocats généraux se
concentrent sur l’amélioration des processus et de
l’efficacité, sur la gouvernance et la gestion des risques, et
sur les questions relatives à l’IA et à leurs équipes (comme
la rétention et la formation du personnel). Les conseillers
juridiques et les avocats principaux indiquent le plus
souvent que la gestion des risques, l’apprentissage et le
développement ainsi que l’amélioration des processus sont
des domaines prioritaires. Les directeurs et gestionnaires
des affaires juridiques mettent davantage l’accent sur les
opérations juridiques, les différents projets contractuels et
la gestion des coûts en tant que priorités absolues.
Principale priorité pour les avocats principaux et les conseillers
juridiques :
Principales priorités à tous les échelons d’emploi :
La gestion des risques et l’amélioration des processus et
de l’efficacité sont des priorités absolues pour
l’ensemble de la profession au Canada.
Principale priorité pour les directeurs juridiques et avocats
généraux :
ÉGALITÉ, DIVERSITÉ ET INCLUSION
Près de quatre services juridiques canadiens sur dix ne
considèrent pas l’égalité, la diversité et l’inclusion (EDI)
comme une priorité au sein de leur organisation. Ce chiffre
est identique à celui du rapport de 2024.
L’absence de priorité a été fortement signalée aux
échelons supérieurs, par 44 % des directeurs juridiques et
des avocats généraux. Bien que ce chiffre soit en baisse de
1 % par rapport au sondage de l’année dernière, il peut
susciter des inquiétudes quant à la composition des
équipes juridiques, ainsi qu’à l’expérience professionnelle
et aux perspectives de carrière des employés issus de
différents milieux.
Mais le facteur de priorité le plus important est
probablement la taille du service juridique lui-même. Les
résultats reflètent la tendance pour les organisations dans
leur ensemble, avec une prédominance des grandes
organisations : 85 % des équipes juridiques de plus de 30
personnes font de l’EDI une priorité. Pour les services plus
petits, de 10 à 30 personnes, le chiffre est plutôt inférieur,
avec environ deux tiers (66 %), et une proportion encore
plus faible pour les petites équipes comptant jusqu’à 10
personnes. Étant donné le contraste entre les résultats
obtenus pour les grandes et les petites organisations, il
pourrait être nécessaire de mieux comprendre les
différences de structure et de méthodes, la culture
d’entreprise ou d’autres facteurs qui déterminent
l’établissement des priorités.
En ce qui concerne les données relatives à la diversité, la
moitié des personnes interrogées ont rempli la section de
l’enquête consacrée à l’identification volontaire. Parmi ces
réponses, 62 % ont indiqué qu’elles étaient de sexe féminin
et 36 % de sexe masculin. Les personnes qui s’identifient
comme bispirituelles ou non binaires sont représentées
dans les 2 % restants, de même que celles qui préfèrent ne
pas répondre.
La diversité est également présente du point de vue de
l’âge, les chiffres montrant un équilibre entre les
différentes tranches d’âge. Plus précisément, la répartition
est la suivante : 43 % pour les 25 à 44 ans, 33 % pour les 45
à 54 ans et 23 % pour les 55 ans et plus.
La diversité en matière de race et d’ethnicité est
nettement plus faible, près des trois quarts (74 %) des
personnes interrogées s’identifiant comme caucasiennes.
Un dixième des répondants s’identifient comme Chinois
(6 %) et Sud-Asiatiques (4 %), suivis par les Autochtones
d’Amérique du Nord (3 %) et les Noirs (2 %).
L’EDI est nettement moins prioritaire dans certaines provinces.
C’est en Colombie-Britannique que la baisse est la plus
marquée, avec une chute de 10 points de pourcentage.
Il y a encore des variations entre les provinces, mais le fait
marquant est que l’EDI est nettement moins prioritaire
dans certaines provinces. La baisse la plus marquée a été
observée en Colombie-Britannique, qui a enregistré une
chute de 10 points de pourcentage, passant de près de ¾
des services juridiques faisant de l’EDI une priorité l’an
dernier à 62 % aujourd’hui. Il s’agit de la même proportion
que l’Ontario, qui n’a enregistré qu’une baisse de 1 % par
rapport à 2024. Les répondants de l’Alberta ont enregistré
une baisse de 9 % par rapport à l’an dernier, soit 58 %.
Le Manitoba a été le seul à enregistrer une modeste
hausse de 1 %. Mais il reste la seule province, avec un
échantillon suffisamment important, où plus de la moitié
des services juridiques (55 %) ne considèrent pas l’EDI
comme une priorité pour eux.
La taille de l’organisation est un facteur clairement
déterminant, les grandes organisations de plus de 5 000
personnes devançant les plus petites qui comptent jusqu’à
500 employés. En fait, les grandes organisations sont
nettement plus nombreuses (75 %) à faire de l’EDI une
priorité que leurs homologues plus petites (44 %). L’écart
s’est creusé au cours des douze derniers mois, augmentant
de 5 points de pourcentage pour les premières et chutant
de 55 % à moins de la moitié des petites organisations.
Près de quatre services juridiques canadiens sur dix ne
considèrent pas l’égalité, la diversité et l’inclusion (EDI)
comme une priorité au sein de leur organisation.
Les données sur la diversité des répondants sont basées sur des
questions d’identification volontaire :
Race/ethnicité des répondants :
GENS ET TALENT
Compte tenu du taux élevé de participation au sondage,
nous sommes en mesure d’examiner un nombre important
de réponses à tous les échelons d’emploi, ce qui nous
permet d’avoir une vue d’ensemble du haut de la
hiérarchie ainsi que des fonctions de juriste d’entreprise
de niveau intermédiaire et en début de carrière.
Les milieux de travail
Le sondage montre que 82 % des services juridiques
d’entreprise canadiens appliquent un modèle hybride (au
même niveau qu’en 2024), bien qu’il y ait de grandes
différences selon le type d’organisation : 82 % des sociétés
publiques, 71 % des entreprises privées et 88 % des
organisations gouvernementales appliquent une politique
hybride.
Bien que le modèle hybride reste de loin le modèle le plus
courant, on observe une évolution vers l’obligation d’un
plus grand nombre de jours de travail au bureau, et les
organisations s’attendent à ce que leurs employés passent
plus de temps au bureau que l’année dernière. Près de la
moitié des organisations interrogées (48 %) imposent
désormais 3 jours de bureau ou plus par semaine. C’est un
cinquième de plus que l’année dernière, où le modèle des
trois jours était également le plus répandu. C’est dans les
sociétés publiques que la préférence est la plus marquée,
55 % d’entre elles imposant 3 jours. L’augmentation du
nombre de jours de bureau obligatoires est également
plus fréquente dans les grandes sociétés de plus de 5 000
employés (51 %) que dans les petites sociétés comptant
jusqu’à 500 employés (46 %). On observe une nette
diminution, de 21 % à 17 %, des organisations qui n’exigent
aucun jour de travail au bureau en 2025.
Ces chiffres peuvent, dans une certaine mesure, refléter
une réponse aux défis les plus courants du travail hybride.
Deux tiers des organisations (67 %) considèrent
l’engagement des employés comme l’aspect le plus
difficile, ce qui représente une légère augmentation
comparativement au rapport de 2024. Un tiers d’entre elles
indiquent également que la rétention du personnel
constitue un défi, ce qui représente une augmentation de
10 % par rapport à l’année dernière.
Les responsabilités
Les juristes d’entreprise continuent d’assumer des
responsabilités importantes en dehors de leurs fonctions
juridiques. Si l’on considère l’ensemble des tâches
juridiques non essentielles, les chiffres sont globalement
constants d’une année sur l’autre. La conformité est de
loin la responsabilité supplémentaire la plus courante :
47 % des répondants ont donné cette réponse, soit
presque exactement la même proportion que l’année
dernière, après de légères augmentations en 2022 et 2023.
Ce chiffre est le plus élevé dans les entreprises privées
(61 %), mais c’est aussi la responsabilité supplémentaire la
plus souvent citée dans les sociétés publiques (49 %) et au
sein du gouvernement (40 %), ce qui suggère que la
conformité est désormais largement considérée comme
faisant partie intégrante de la fonction juridique. Comme
auparavant, une proportion substantielle (25 %) des
répondants continue d’assumer des responsabilités en
matière d’éthique. Près d’un quart (24 %) des personnes
interrogées ont déclaré exercer des fonctions de secrétaire
général (39 % dans les entreprises privées et 28 % dans les
sociétés publiques). On observe une augmentation
marginale des responsabilités en matière d’enquêtes
(22 %), contrebalancée par une légère baisse des
personnes impliquées dans les relations avec les
gouvernements (17 %). La proportion de ceux qui assument
des fonctions liées à l’ESG est tombée à 12 % (contre 14 %
en 2024), bien qu’elle soit plus élevée dans les sociétés
publiques et privées (16 %).
Le fardeau soutenu des responsabilités supplémentaires a
été une tendance constante au cours des quatre dernières
années — et s’allie à une demande croissante pour les
services des conseillers juridiques d’entreprise. Pris
ensemble, ces facteurs sont susceptibles d’être à l’origine
de la croissance continue des investissements dans les
effectifs des services juridiques (27 % des personnes
interrogées s’attendent à ce que leur équipe juridique
s’agrandisse en 2025, tandis que 6 % seulement
s’attendent à ce qu’elle rapetisse).
Ces responsabilités supplémentaires, associées à la
demande accrue, sont également susceptibles de
contribuer de manière importante à l’augmentation
continue des niveaux d’anxiété et de stress liés au travail.
Près de la moitié des répondants (47 %, contre 50 % en
2024) ont fait état d’une augmentation du stress et de
l’anxiété liés au travail, tandis que le nombre de personnes
faisant état d’une diminution est passé de 1 sur 10 l’année
dernière à seulement 8 % aujourd’hui.
Le stress est le plus répandu dans les sociétés publiques,
où la proportion de personnes ayant connu une
augmentation de leur niveau de stress culmine à 51 %,
mais les augmentations sont élevées partout, dans les
entreprises privées (49 %), les administrations publiques
(40 %) et les organisations à but non lucratif (28 %). Les
augmentations les plus importantes sont signalées par les
avocats généraux adjoints/associés (53 %), les directeurs
des services juridiques/responsables juridiques (51 %) et
les directeurs juridiques et avocats généraux (46 %). Dans
les grandes organisations (plus de 5 000 employés),
47 % du personnel signale des niveaux élevés d’anxiété et
de stress. Ce chiffre est nettement plus élevé que les
40 % observés dans les petites organisations (jusqu’à 500
personnes).
Les chiffres confirment que le stress et l’anxiété liés au
travail dans les équipes juridiques restent très élevés.
Cela peut indiquer un besoin potentiellement aigu de
programmes de bien-être pour les employés et, par
conséquent, les responsables des services juridiques et
des ressources humaines devraient envisager la mise en
œuvre de programmes de soutien pour le personnel.
Il est important de noter que cette légère augmentation
s’inscrit dans un contexte déjà très stressant.
47 %
responsable de la
conformité
25 %
responsable de
l’éthique
22 %
responsable des
enquêtes
17 %
responsable des relations
avec les gouvernements
12 %
responsable de
l’ESG
Responsabilités du personnel au-delà du service juridique :
Modalités de travail à distance/hybride :
Augmentation signalée du stress et de l’anxiété liés au travail :
GENS ET TALENT (SUITE)
Les compétences et les occasions
Les compétences jugées les plus importantes pour un
juriste d’entreprise efficace à tous les échelons d’emploi
s’alignent sur celles des années précédentes, et les
compétences en matière de communication arrivent une
fois de plus en tête. L’adaptabilité et la flexibilité figurent
également en bonne place, de même que le sens des
affaires et la compréhension de l’entreprise. Toutefois, il
existe des différences dans les compétences classées par
fonction: le sens des affaires et la compréhension sont
considérés comme les compétences les plus importantes
pour les directeurs juridiques et les avocats généraux,
tandis que les compétences en communication sont les
plus importantes pour les avocats principaux et les
conseillers juridiques.
Étant donné que ces attributs sont éminemment
transférables, il n’est peut-être pas surprenant de constater
une tendance à l’évolution du personnel juridique
d’entreprise vers des fonctions commerciales plus larges.
Près d’une personne interrogée sur cinq (19 %) constate une
augmentation des mouvements de juristes d’entreprise vers
des fonctions non juridiques, ce qui représente une légère
augmentation par rapport à l’année dernière.
Le plus souvent, il s’agit de fonctions liées aux ressources
humaines ou à la conformité. Cette augmentation des
fonctions commerciales est concentrée dans le secteur
commercial, où ces mutations concernent environ un quart
des sociétés (26 % dans le secteur privé, 23 % dans le secteur
public). Depuis notre premier rapport, en 2021, on constate
également une augmentation des mouvements vers les
postes de direction, y compris les postes de PDG et de
directeur de l’exploitation.
Les juristes d’entreprise continuent d’assumer des
responsabilités importantes en dehors de leurs fonctions
juridiques.
des directeurs juridiques/avocats
généraux ont rapporté des niveaux
accrus de stress et d’anxiété
des directeurs des services
juridiques/gestionnaires des
affaires juridiques ont rapporté des
niveaux accrus
des personnes interrogées constatent une
augmentation du nombre de conseillers
juridiques d’entreprise occupant des
fonctions non juridiques dans l’organisation
Rôles non juridiques les plus courants auxquels les juristes
d’entreprise accèdent :
Les niveaux de stress et d’anxiété sont amplifiés dans les
échelons du bas de l’échelle :
54 %
58 %
18 %
ACCJE | Mondaq
Rapport 2025 sur les conseillers et conseillères juridiques d’entreprise au Canada
Perspectives sans pareilles sur la profession de juriste d’entreprise au Canada, par l’ACCJE | Mondaq
Commandité par
Réfléchissez avant d'imprimer